Mission SIG à l’étranger et Covid-19

En septembre 2018, on discutait de la possibilité de généraliser le télétravail et devenir nomade digital en tant que géomaticien. En relisant cet article, il semblait que le télétravail en France connaissait quelques retards de mise en place par rapport à d’autres pays. Des obstacles administratifs, culturels et organisationnels étaient les facteurs explicatifs de la lenteur de mise en œuvre de ce mode de travail. Puis, vint la crise sanitaire liée à la Covid-19 durant laquelle des mesures coercitives ont généré une réorganisation en profondeur des sociétés et des fonctions publiques avec une obligation de télétravailler. Certes on favorise désormais le travail à distance mais qu’en est-il du nomadisme digital en temps de crise sanitaire Covid-19? Est-il encore possible d’envisager de télétravailler d’un pays à l’autre? Est-il encore trop tôt pour réaliser des missions SIG à l’étranger avec les conditions difficiles liées au Coronavirus Covid-19?

La baisse des cas de Covid-19 en faveur des missions SIG à l’étranger

En France, en juin 2021, la baisse des cas de Covid-19, la levée de nombreuses restrictions comme la fin du couvre-feu, la libre circulation dans le pays et la vaccination massive libèrent les consciences. De nombreux pays ont rouvert leurs frontières. Les conditions de circulation et de quarantaine en fonction des provenances des voyageurs varient fortement d’un pays à l’autre.  A ce jour, en plus d’un motif impérieux, l’obtention d’un test PCR Covid-19 négatif de moins de 72h ouvre les frontières de la plupart des pays du monde.

On peut désormais entrevoir la réalisation de séjour de travail à l’étranger pour des projets internationaux en cours ou à venir. Terminées les formations SIG à distance, place à l’action, à la réjouissance de la mobilité et au sentiment de liberté, au plaisir de retrouver ou de redécouvrir des cultures étrangères connues par le passé. Se focaliser sur les conditions de départ est une chose évidente mais plusieurs précautions sont à prendre avant de partir.

Mission SIG à l'étranger

De nombreuses incertitudes liées au Covid-19 pour se déplacer à l’international

État du système de santé dans le pays d’accueil de la mission SIG

Le premier élément à envisager est d’évaluer la sécurité vitale si vous veniez à contracter le virus Covid-19 dans le pays de votre séjour. Les structures et les personnels de santé dans le pays de votre mission SIG sont-ils bien équipés pour faire face aux cas graves de la maladie? Pour certains pays, il est difficile voire impossible de se fier aux chiffres de cas de coronavirus Covid-19. Ces derniers ne reflètent nullement la réalité du pays. En effet, en France, on a la chance d’avoir une prise en charge des tests PCR Covid-19 par le système de santé. Ainsi, au moindre doute suite à des symptômes liés potentiellement au virus, il est facile de se rendre dans un centre de test.

En tant que privilégié, on oublie trop souvent que de nombreux pays sont dépourvus de système de santé efficient. Certains États délaissent complètement leur population. Souvent le test PCR Covid-19 est payant et par conséquent, se faire tester est inaccessible pour les gens. Peu de tests avec un système de santé et des pouvoirs publics défaillants masquent bien évidemment la réalité de l’état de circulation du virus. Par conséquent et dans tous les cas, il est indispensable d’avoir une bonne assurance médicale rapatriement en cas d’aggravation de sa santé.

Et si le séjour à l’étranger se prolongeait à cause d’un test PCR Covid-19 positif?

Le second point est la possibilité d’avoir un test PCR Covid-19 positif dans le pays du séjour. On sait qu’il est possible d’être porteur asymptomatique du virus ou encore d’avoir des tests dits « faux-positifs ». Certes, dans ces cas, on semble en bonne santé mais on ne peut tout bonnement pas reprendre l’avion. Et là, cela devient une situation très très très compliquée. En effet, certains pays imposent dès la positivité d’un test une quarantaine de 10 voire 14 jours. Puis, il est même parfois impossible de se faire retester avant la fin de cette période. Pire encore, on peut imaginer que la positivité du test Covid-19 s’étale durant de longues semaines voire plusieurs mois. Sans le test négatif, il est alors impossible de quitter le pays de votre séjour de travail.

Peut-on envisager rester dans un pays loin de sa famille et de ses proches, loin de ses obligations personnelles et professionnelles pendant 20, 30, 40 jours supplémentaires? Pendant cette longue période, on n’est pas à l’abri que les conditions d’ouvertures des frontières dans les pays de destination changent. Et on ne parle pas des surcoûts liés à la prolongation du séjour (hôtel, alimentation, etc). Enfin, une situation anxiogène peut provoquer la formation de maladies psychosomatiques.

Conclusion

En conclusion, la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19 reste très dégradée dans le monde. A ce jour, il paraît plus facile de se déplacer à l’international avec la réouverture de nombreuses frontières. Toutefois, il existe beaucoup d’incertitudes quant à la libre circulation des personnes d’un pays à l’autre. Ainsi, même si des campagnes massives de vaccination à travers le monde laissent présager d’une amélioration de la situation sanitaire. Le virus Covid-19 circule toujours activement, notamment au sein des infrastructures de transports. Et aujourd’hui, le fait d’être vacciné n’empêche pas d’être testé positif au Coronavirus Covid-19. Et sans test PCR négatif de moins de 72h, à l’aller comme au retour, il est souvent impossible de passer les frontières. Par conséquent, les missions SIG à l’étranger sont encore difficiles à planifier. Et de nombreuses précautions sont à prendre en cas d’impératifs de voyages.

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A propos Florian Delahaye

Passionné de Géomatique

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